En Côte d’Ivoire, les envois ont chuté de plus de 50 %, atteignant seulement 12 178 tonnes. Le Nigéria a également connu une forte diminution, passant de 11 625 tonnes à moins de 900 tonnes. De son côté, le Ghana a vu son volume d’exportations vers le Vietnam baisser à 959 tonnes, contre 5 908 tonnes l’année précédente.
Selon N’kalô, cette situation s’explique principalement par la baisse d’activité du secteur de la transformation au Vietnam. En effet, durant la période analysée, le pays n’a exporté que 66 222 tonnes d’amandes de cajou, soit une baisse de 28 % par rapport à 2024.
Par ailleurs, la faiblesse des marges des opérateurs vietnamiens a entraîné une réduction des commandes en provenance d’Afrique de l’Ouest. En parallèle, la forte disponibilité des noix tanzaniennes a accentué la concurrence sur le marché. La campagne 2024/2025 en Tanzanie a été particulièrement bonne, avec une récolte estimée à 450 000 tonnes, contre 311 000 tonnes en 2023/2024. Face à cette abondance, les fournisseurs vietnamiens ont renforcé leurs approvisionnements en provenance de Tanzanie, au détriment des noix ouest-africaines. Ainsi, les ventes de la Tanzanie ont quasiment doublé, passant de 53 341 tonnes à 101 638 tonnes.
Pour tenter d’inverser la tendance, la Côte d’Ivoire a instauré, depuis le 24 janvier, une période réservée à l’approvisionnement des transformateurs locaux. Cette mesure, qui devrait prendre fin le 15 mars, vise à redynamiser les exportations ivoiriennes sur le marché mondial.
Il convient de noter que chaque année, le Vietnam transforme plus de 2 millions de tonnes de noix de cajou.
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