Lors des débats parlementaires précédant le vote, Friedrich Merz, chef de l’opposition conservatrice CDU/CSU et favori pour succéder à Olaf Scholz, n’a pas mâché ses mots. Il a dressé un bilan sévère des trois années du chancelier social-démocrate, accusé de laisser l’Allemagne « dans l’une des pires crises économiques de l’après-guerre ».
Un gouvernement affaibli et un bilan critiqué
La situation politique et économique s’est fortement dégradée pour Olaf Scholz ces derniers mois. Après le départ du ministre des Finances Christian Lindner, représentant du FDP, sur fond de désaccords sur la politique budgétaire, le chancelier dirigeait un gouvernement minoritaire fragilisé. L’incapacité de cette coalition réduite à faire adopter des lois cruciales a plongé l’exécutif dans une impasse.
Au cours des discussions au Bundestag, Friedrich Merz a accentué ses attaques : « Vous avez eu votre chance, vous ne l’avez pas saisie », a-t-il lancé à l’adresse du chancelier, tout en promettant de proposer une alternative solide lors du scrutin de février.
Une crise économique préoccupante
Sur le plan économique, l’Allemagne est confrontée à des défis de taille. La première économie européenne est menacée par une seconde récession consécutive, conséquence d’une remise en question de son modèle industriel. À cela s’ajoute l’incertitude provoquée par les tensions internationales, notamment les répercussions de la possible réélection de Donald Trump aux États-Unis, qui pourraient peser lourdement sur les exportations allemandes.
Dans ce contexte, Olaf Scholz a tenté de défendre son bilan et sa vision pour l’avenir. Le chancelier a plaidé pour un État social renforcé, avec des mesures destinées à protéger les plus vulnérables, tout en insistant sur l’importance des investissements dans les technologies d’avenir pour relancer la croissance.
Un avenir incertain
L’Allemagne, désormais en campagne électorale, se prépare à un vote déterminant. Alors que Friedrich Merz et son camp conservateur apparaissent comme les favoris pour prendre les rênes du pays, Olaf Scholz devra redoubler d’efforts pour convaincre un électorat sceptique.
Le 23 février 2025 sera donc une date cruciale, non seulement pour l’avenir politique d’Olaf Scholz, mais aussi pour la direction que prendra l’Allemagne face à des défis économiques et sociaux pressants.
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