Un contraste dans les sous-secteurs
Malgré cette diminution globale, le Premier ministre a souligné une hausse significative de la production de viande bovine, qui est passée de 94 300 tonnes en 2023 à 130 000 tonnes en 2024, soit une augmentation de 35 869 tonnes. Cependant, cette progression ne suffit pas à compenser les baisses observées dans d’autres filières :Viande de volaille : -50 836 tonnes, Viande porcine : -39 676 tonnes, Viande caprine : -28 885 tonnes, Viande ovine : -22 263 tonnes.
Les causes de la baisse
Cette diminution s’explique par plusieurs facteurs :Dégradation des pâturages et manque d’eau dans la région du Nord, un des principaux bassins d’élevage bovin. Insécurité et vols de bétail, qui perturbent les activités des éleveurs.
Ces problèmes affectent directement la production animale et mettent en péril l’approvisionnement en viande au niveau national.
Conséquences et réponses gouvernementales
La baisse de production pourrait avoir des répercussions importantes sur les plans économiques, sociales, environnementales.
Face à cette situation, le gouvernement prévoit : La construction d’abattoirs industriels dont un à Douala et un autre à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Aussi, les autorités prévoient le renforcement du Centre national de production de semences de Wakwa situé dans la région de l’Adamaoua, dont l'objectif est de revitaliser le secteur de l’élevage.
Il est important de noter que cette diminution est une première en trois ans. Les autorités camerounaises espèrent inverser la tendance grâce à ces mesures et stabiliser la filière pour répondre aux besoins croissants du pays en matière de production de viande.
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