CORÉE DU SUD : DESTITUTION DU PRÉSIDENT PAR INTÉRIM HAN DUCK-SOO

Les députés sud-coréens ont voté, vendredi 27 décembre, la destitution du président par intérim Han Duck-soo, l’accusant de complicité dans une tentative avortée d’instaurer la loi martiale menée par son prédécesseur, Yoon Suk-yeol, le 3 décembre dernier. Cette décision intervient deux semaines après la destitution de Yoon Suk-yeol, toujours en attente de validation par la Cour constitutionnelle.

La destitution de Han Duck-soo a été approuvée à l’unanimité par les 192 députés ayant participé au vote, selon le président de l’Assemblée nationale, Woo Won-shik. Cet événement marque une première en Corée du Sud : un président et son Premier ministre intérimaire destitués successivement.

Une crise politique sous tension

Le vote s’est déroulé dans une ambiance tendue, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), au pouvoir, ayant tenté d’exiger un quorum de 200 voix, comme pour la destitution présidentielle. Cette tentative a été rejetée, le porte-parole de l’Assemblée nationale précisant qu’une majorité simple suffisait pour destituer un Premier ministre.

L’opposition reprochait à Han Duck-soo d’avoir retardé la nomination de trois juges à la Cour constitutionnelle, bien que ses pouvoirs aient été validés par la Cour suprême. Le PPP a contesté sa légitimité à agir en tant que président par intérim, dénonçant une crise juridique.

Malgré la gravité de la situation, l’atmosphère est restée calme à Séoul. Un rassemblement est prévu devant la Cour constitutionnelle, où la validation ou l’invalidation des destitutions de Yoon Suk-yeol et Han Duck-soo sera décisive pour l’avenir politique du pays.