Un détournement de près de 2,9 millions d’euros
Selon la justice, les eurodéputés du RN ont utilisé des fonds du Parlement européen pour rémunérer des assistants qui travaillaient en réalité pour le parti d’extrême droite. Le tribunal a évalué le préjudice à 2,9 millions d’euros.
L’affaire, qui remonte à plusieurs années, a fait l’objet d’une enquête approfondie menée sur une décennie. Lors du procès, aucun des prévenus n’a pu démontrer l’absence de détournement de fonds, souligne Flore Simon, chroniqueuse politique à France 24.
Une peine d’inéligibilité requise contre Marine Le Pen
Le parquet a requis une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, ainsi que cinq ans de prison, dont deux ferme, et 300 000 euros d’amende à l’encontre de Marine Le Pen.
Cette condamnation soulève une question majeure : l’avenir politique de la figure de proue de l’extrême droite est-il compromis ? Si la peine d’inéligibilité est confirmée et immédiatement applicable, elle pourrait l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
Marine Le Pen et les 24 autres prévenus ont toujours contesté les accusations, niant tout détournement d’argent public. Toutefois, cette décision judiciaire pourrait fragiliser davantage sa position politique et celle de son parti, à moins d’un éventuel appel.
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