Une montée en puissance du fer
Malgré la richesse minérale du Gabon, le manganèse, exploité par la Comilog (filiale d’Eramet), représente l’essentiel de la production minière. En 2022, les mines n’ont contribué qu’à hauteur de 7 % aux revenus extractifs, contre 93 % pour les hydrocarbures, selon l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Avec une production prévue de 5 à 10 millions de tonnes de minerai de fer par an, Baniaka pourrait changer la donne. Libreville détiendra 10 % du projet avec une option pour 25 % et percevra une redevance de 5 % sur les ventes, ainsi qu’un impôt sur les bénéfices de 35 %.
Un marché sous pression
Si l’exploitation de Baniaka doit démarrer fin 2026, le Gabon est déjà entré dans le cercle des producteurs de fer avec les premières expéditions de Belinga en décembre 2023. Ces projets visent à réduire la dépendance aux revenus pétroliers, mais leur rentabilité pourrait être affectée par la baisse des prix du minerai. D’après la Banque mondiale, son cours est passé de 121,3 dollars la tonne en 2022 à 109,4 dollars en 2024, et pourrait tomber à 78 dollars d’ici 2033.
Malgré ces perspectives incertaines, le Gabon mise sur ses ressources en fer pour rééquilibrer son économie et renforcer son secteur minier sur le long terme.
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