GABON : VERS UNE STRATÉGIE DE FINANCEMENT POST-TRANSITION

Pendant deux jours, Libreville a accueilli des experts, des représentants gouvernementaux et des partenaires internationaux dans le cadre des assises nationales sur le financement du développement post-transition. L’objectif de ces travaux était de définir des solutions innovantes et pérennes pour assurer la stabilité économique du Gabon.

Des propositions concrètes pour un financement structuré

Au terme des discussions, plusieurs acteurs ont présenté des pistes de financement adaptées aux défis économiques du pays. Parmi eux, la directrice de l’Agence gabonaise pour le développement de l’économie verte (AGADEV), Scyrielle Sende Etali, a dévoilé quatre propositions majeures.

« Pour faire face aux défis actuels, l’AGADEV propose la création d’un guichet climat biodiversité afin de mieux structurer les financements, ainsi que la mise en place d’un registre carbone national pour garantir la transparence et l’intégrité des transactions. En parallèle, nous accompagnerons les porteurs de projets en facilitant leur accès aux financements internationaux », a-t-elle expliqué.

Un engagement pour le secteur de la pêche

Soucieuse de contribuer à la relance économique, la ministre de la Pêche et de la Mer, Zora Kassa, a mis en avant son engagement en faveur du développement du secteur maritime.

« Mon ministère investira dans la recherche et la formation. Nous prévoyons d’ouvrir un institut de formation aux métiers de la pêche et de la mer à Mayumba, afin d’accompagner le projet du chef de l’État qui vise à créer un port en eau profonde dans cette région », a-t-elle déclaré.

Un bilan positif et des perspectives ambitieuses

Présent lors de ces assises, le ministre de l’Économie et des Participations, Mark Alexandre Doumba, a salué le succès de ces travaux, témoignant de l’engouement des Gabonais pour une transformation économique durable.

« Ces assises ont été un franc succès. Nous avons accueilli entre 250 et 300 participants, travaillant sans relâche de 9h à 21h. Cet engagement montre la volonté des Gabonais de passer d’une économie de rente à une économie de production, avec davantage d’entrepreneuriat, d’investissement privé et d’innovation », a-t-il souligné, tout en remerciant le chef de l’État.

Les recommandations issues de ces discussions serviront à élaborer une stratégie nationale de financement actualisée, accompagnée d’un plan d’action qui définira les orientations économiques du Gabon pour les prochaines années.