En Afrique, la situation est particulièrement préoccupante. Avec une seule station de surveillance pour 3,7 millions d’habitants, l’évaluation des niveaux de pollution est largement insuffisante, laissant craindre une exposition bien plus élevée que ce que les données officielles indiquent. Frank Hammes, PDG de IQAir Global, pointe du doigt l’impact combiné des poussières sahariennes et de la combustion massive de combustibles fossiles, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie.
Un combat encore loin d’être gagné
Si des efforts sont déployés, notamment avec l’installation de 8 900 nouvelles stations de surveillance et l’adoption de mesures plus strictes dans certaines villes comme Pékin, Séoul et Rybnik (Pologne), la pollution de l’air demeure une menace mortelle. Chaque année, elle est responsable de près de 7 millions de décès, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pire encore, 99 % de la population mondiale respire un air chargé de particules fines au-delà des seuils recommandés, favorisant l’apparition de maladies respiratoires, de cancers, d’accidents cardiovasculaires et même de troubles neurologiques comme Alzheimer.
Pollution et climat : un combat indissociable
Face à cette catastrophe sanitaire, l’Alliance mondiale pour le climat et la santé rappelle que la lutte contre la pollution de l’air et celle contre le réchauffement climatique sont indissociables. Réduire les émissions de gaz à effet de serre permettrait non seulement de freiner le changement climatique, mais aussi d’améliorer durablement la qualité de l’air. Une action coordonnée et urgente s’impose pour protéger des millions de vies et préserver la planète.
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