Une crise sanitaire alarmante
D’après Bounena Sidi Mohamed, directeur adjoint du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en RDC, au moins 2 000 corps ont déjà été enterrés par les communautés locales, tandis que 900 autres sont toujours entreposés dans les morgues des hôpitaux de Goma. Certains cadavres, en état de décomposition, jonchent encore des zones sensibles comme l’aéroport et la prison centrale.
Face à cette situation, les humanitaires font face à de nombreux défis, notamment une pénurie de sacs mortuaires. Seuls 500 sacs sont actuellement disponibles, dont 100 pour enfants et 400 pour adultes. Pour éviter une crise sanitaire majeure, l’enterrement rapide des victimes est une priorité absolue.
Un accès humanitaire limité
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), 70 % des blessés pris en charge sont des civils, touchés par des balles ou des éclats d’obus. Bien que les combats aient cessé, l’accès humanitaire reste extrêmement restreint.
L’OCHA appelle à la mise en place d’un corridor humanitaire pour permettre la réouverture de l’aéroport de Goma, l’évacuation des blessés et l’acheminement de fournitures médicales essentielles. « Nous sommes dans une situation d’urgence extrême. Chaque jour qui passe aggrave la crise. L’aide humanitaire doit pouvoir arriver sans entraves », alerte Bounena Sidi Mohamed.
Un risque d’épidémies imminent
Les Nations unies signalent un risque élevé d’épidémies de choléra, de rougeole et de Mpox en raison du manque d’accès aux soins et des conditions sanitaires précaires. Avec des infrastructures médicales débordées et des stocks de médicaments insuffisants, la situation nécessite une intervention d’urgence pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave.
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