Un site sous contrôle, mais toujours dangereux
Depuis l’arrivée de l’AFC/M23, le silence a remplacé le vrombissement des avions autour de l’aéroport, désormais sous la surveillance des combattants du groupe armé. À l’intérieur, entre bâtiments éventrés et bureaux pillés envahis par la végétation, des équipes spécialisées tentent de neutraliser les nombreuses mines et explosifs disséminés sur place.
Si les rebelles assurent avoir sécurisé une partie du site, le danger persiste. Le tarmac a été dégagé, mais la piste reste inutilisable. La tour de contrôle, gravement endommagée, est hors service, tandis que des carcasses d’hélicoptères militaires et des stocks d’équipements abandonnés témoignent encore de la violence des combats.
Un blocage qui freine l’aide humanitaire
Plusieurs organisations internationales, dont l’ONU, appellent à la réouverture urgente de l’aéroport afin de créer un couloir humanitaire. Mais l’opération s’annonce complexe. Dans un récent rapport, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, souligne que les restrictions imposées par l’AFC/M23 entravent le travail des démineurs de la Monusco, retardant ainsi toute remise en service.
En attendant, Goma reste coupée du trafic aérien, et la reprise des vols dépendra de la sécurisation complète du site, un processus qui pourrait encore durer plusieurs semaines, voire des mois.
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