Face à cette menace, un spécialiste de la biodiversité a décidé d’agir en transformant son terrain, situé à l’ouest de Tunis, en refuge pour les rapaces blessés.
Un sanctuaire pour les oiseaux victimes du braconnage
Aujourd’hui, une dizaine de rapaces y sont en convalescence. Leurs ailes, souvent sectionnées par des braconniers pour les empêcher de s’échapper, repoussent lentement grâce aux soins prodigués. Ce centre, bâti avec des moyens limités, est devenu un acteur clé dans la protection de ces espèces en Tunisie.
L’exemple de cet aigle, saisi dans le sud du pays en juillet 2024 et aujourd’hui capable de reprendre son envol, illustre l’importance de ces actions. Un moment fort pour la directrice de l’Association Tunisienne de la Vie Sauvage (ATVS), qui souligne l’urgence de préserver ces espèces menacées.
Protéger un écosystème en danger
L’aigle royal, classé espèce en danger critique, est directement menacé par la chasse, le braconnage et la destruction de son habitat. La préservation de ces rapaces est essentielle au maintien de la biodiversité en Tunisie.
Avec seulement 50 couples d’aigles royaux recensés, chaque réintroduction représente un espoir fragile mais vital.
Un combat quotidien pour la survie du centre
Mais la mission de ce refuge ne se limite pas aux soins. Nourrir ces rapaces représente un défi logistique et financier, car un aigle royal consomme en moyenne 500 grammes de viande par jour, un coût élevé dans un pays où le pouvoir d’achat est en baisse.
Reposant uniquement sur des financements privés, l’association doit faire preuve d’ingéniosité pour poursuivre sa mission et sensibiliser la population à l’importance de préserver ces prédateurs majestueux.
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