Première mesure forte : la réduction drastique de l’aide internationale via l’USAID. Résultat : des programmes de santé suspendus, notamment pour les malades du VIH/Sida en Ouganda, et un recul inquiétant des campagnes de vaccination en Afrique centrale.
Sur le plan commercial, l’administration Trump a imposé de nouveaux tarifs douaniers, jusqu’à 50 %, sur plusieurs produits importés. Le secteur textile, vital pour le Kenya, le Lesotho ou encore Madagascar, est directement touché. En Afrique du Sud, des taxes frappent désormais les exportations d’acier, d’aluminium et d’agrumes. En réaction, Pretoria menace de limiter l’accès des États-Unis à certains minéraux stratégiques.
Même le Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, subit un droit de douane de 14 % sur ses exportations vers les États-Unis. Une décision qui fragilise le naira et pousse Abuja à saisir l’OMC.
L’approche bilatérale voulue par Trump remet également en question l’avenir de l’AGOA, accord-clé pour les exportations africaines sans droits de douane depuis 2000. Si des investissements ciblés dans les ressources minières sont évoqués, notamment en RDC et en Afrique du Sud, ils restent soumis à des conditions politiques favorables aux intérêts américains.
Entre incertitude diplomatique et pression économique, les premières semaines de cette présidence signalent un recul des relations multilatérales au profit d’un nationalisme économique assumé. Plusieurs pays africains revoient déjà leurs prévisions de croissance à la baisse.
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