AFRIQUE: DÉPIGMENTATION, UN PHÉNOMÈNE INQUIÉTANT

Appelée kwandza au Gabon, djancent au Cameroun, rhessale au Sénégal ou encore tcha en Côte d’Ivoire, la dépigmentation reste un phénomène très répandu sur le continent africain. Ce fléau touche aussi bien les femmes que les hommes, et parfois même des enfants.

Pour lutter contre cette pratique, le Gabon a organisé le tout premier atelier régional consacré à la lutte contre l’utilisation de produits cosmétiques éclaircissants contenant du mercure. Cet événement de grande envergure a réuni plus de 200 experts et représentants de 15 pays, témoignant ainsi d’une mobilisation régionale contre cette menace sanitaire.

Les dangers du mercure

Le Pr Aminata Touré Cissé, professeure agrégée en toxicologie, a exposé les effets nocifs du mercure sur l’organisme. « Les effets du mercure peuvent également toucher des individus qui ne l’utilisent pas directement, notamment dans le cas d’un fœtus. »

Outre les dommages directs, l’utilisation humaine du mercure a entraîné le rejet de centaines de milliers de tonnes de ce métal dans l’environnement. « Ces rejets massifs représentent une menace écologique durable et persistante. »

Des produits toxiques multiples

Au-delà du mercure, d’autres substances toxiques et bioaccumulatives posent également un risque majeur pour la santé humaine et environnementale.

Des efforts régionaux encourageants

Tout comme le Gabon, des pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont également pris des mesures concrètes pour éradiquer ce problème. Cet atelier marque ainsi une étape cruciale vers un avenir plus durable pour le Gabon et ses partenaires régionaux.