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AFRIQUE DU SUD : VERS UNE NOUVELLE MOTION DE CENSURE CONTRE CYRIL RAMAPHOSA ?

La Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a annoncé qu’elle examinerait, le mois prochain, une plainte déposée par deux partis d’opposition visant à relancer la procédure de destitution contre le président Cyril Ramaphosa. Cette démarche fait suite à un scandale impliquant plus de 500 000 dollars en liquide, dissimulés dans un canapé dans sa ferme de Phala Phala, puis volés.
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En 2022, Ramaphosa avait échappé à une destitution après que son parti, le Congrès national africain (ANC), majoritaire au Parlement, avait bloqué une motion en sa défaveur, malgré un rapport indépendant recommandant une enquête approfondie. Ce rapport soulevait des questions sur la conduite du président, mais l’ANC, fort de sa position, avait réussi à protéger son leader.

Depuis lors, l’ANC a formé une coalition avec neuf autres partis pour gouverner, atténuant une partie des critiques à l’encontre de Ramaphosa concernant le scandale. Cependant, deux partis d’opposition non membres de ce gouvernement d’unité – les Combattants pour la liberté économique (EFF), un parti d’extrême gauche, et le Mouvement pour la transformation de l’Afrique (ATM) – ont saisi la Cour constitutionnelle. Ils accusent le Parlement de ne pas avoir rempli son devoir constitutionnel de tenir le président responsable de ses actes.

Le scandale a éclaté en juin 2022 lorsque le vol de 580 000 dollars en espèces, cachés dans la ferme de Ramaphosa, a été révélé, bien que le vol ait eu lieu deux ans auparavant. Les partis d’opposition l’accusent de fraude fiscale, de blanchiment d’argent et de violations des lois sur les devises étrangères. Ramaphosa, quant à lui, nie toute malversation et affirme que l’argent provenait de la vente légitime d’animaux, tout en ne justifiant pas pourquoi il était caché dans des meubles. Il est également critiqué pour ne pas avoir signalé correctement le vol à la police, bien qu’il affirme l’avoir fait via son chef de la sécurité.

Malgré ces accusations, Ramaphosa a été blanchi par la Banque centrale et un organisme public de surveillance, des décisions que certains partis d’opposition continuent de contester.

Réélu pour un second mandat en juin 2024, Ramaphosa a toutefois dû compter sur le soutien de députés d’opposition, car l’ANC a perdu sa majorité parlementaire pour la première fois depuis la fin de l’apartheid en 1994. La décision de la Cour constitutionnelle pourrait donc relancer une période d’incertitude politique pour le président sud-africain et son gouvernement.

Par Raissa Moubecka Pour MEDIA AFRIQUE NEWS
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