En Europe, la Norvège fait figure de pionnière avec plus de 80 % des nouvelles immatriculations de véhicules électriques. En Asie, la Chine domine largement, ayant déjà dépassé les 4,4 millions de ventes en 2022. Aux États-Unis, les VE représentent plus de 20 % des véhicules neufs vendus. Ces chiffres témoignent de l’essor de la mobilité électrique à l’échelle mondiale, portée par les nombreux avantages qu’offre la VE : réduction des émissions, économies d’énergie et innovation technologique.
Pourtant, en Afrique, le marché des voitures électriques peine à décoller. Si des pays comme l’Éthiopie, le Ghana, l’Afrique du Sud ou le Rwanda ont commencé à s’y intéresser, les véhicules disponibles proviennent essentiellement de Chine, rendant leur coût prohibitif pour la majorité des consommateurs.
En outre, plusieurs obstacles freinent le développement de la filière sur le continent. Les coûts élevés d’importation découragent les acheteurs, tandis que la production locale reste limitée par des infrastructures insuffisantes. Le réseau de bornes de recharge est encore embryonnaire, et les fréquents délestages électriques compliquent l’adoption de cette technologie.
Malgré ces défis, le potentiel est immense : le marché des VE en Afrique est actuellement évalué à 15 milliards de dollars et pourrait atteindre entre 25 et 40 milliards d’ici 2029. Pour concrétiser cette opportunité, il est essentiel d’investir dans des infrastructures modernes, de renforcer les capacités de production locale et de favoriser des politiques incitatives. La transition électrique sur le continent reste possible, mais elle nécessite des engagements structurants pour s’aligner sur la révolution en cours dans le reste du monde.
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