AFRIQUE : QUAND LES GUÉRISSEURS PRENNENT LE PAS SUR L’HÔPITAL

Dans de nombreuses sociétés africaines, la médecine traditionnelle pratiquée par des guérisseurs cohabite avec la médecine moderne. Pourtant, face à des maladies complexes et des traitements allopathiques qui peinent parfois à apporter des solutions, certains patients se tournent de plus en plus vers ces pratiques ancestrales. Mais pourquoi ce phénomène prend-il de l’ampleur ? Quels en sont les enjeux et les risques associés ?

Une pratique à laquelle certains adhèrent avec conviction

Pour de nombreux patients, les guérisseurs représentent une alternative crédible. Interrogé à ce sujet, un patient confie :« J’ai essayé plusieurs médicaments sans succès, mais les plantes et les rituels prescrits par mon guérisseur ont fonctionné pour moi. »

Les défis des systèmes de santé africains 

Dans de nombreux pays africains, les systèmes de santé font face à des défis majeurs : Sous-financement chronique, Manque de personnel médical qualifié, Inégalités d’accès aux soins, notamment en zones rurales, Pénurie d’équipements médicaux.

Ces carences poussent une partie de la population à rechercher des solutions alternatives, souvent jugées plus accessibles et moins coûteuses. Un autre patient explique :

« Aller à l’hôpital coûte cher et on n’est pas toujours sûr d’y trouver un médecin ou les médicaments nécessaires. »,a ajouté un patient

Une pratique aux multiples facettes

Le recours aux guérisseurs est un phénomène complexe. S’il peut offrir un réconfort psychologique ou des traitements adaptés à certaines pathologies légères, il comporte également des risques importants : traitements non standardisés, absence de diagnostic précis, voire complications graves.

Vers une intégration des savoirs ?

Pour les experts, une approche équilibrée pourrait consister à combiner les connaissances de la médecine moderne avec les savoirs traditionnels. Cela nécessite une régulation stricte et une reconnaissance des guérisseurs dans des cadres formels, tout en sensibilisant les populations aux limites de ces pratiques.En fin de compte, l’objectif est clair : améliorer la santé de tous, en tirant parti des forces de chaque système.