La liste des opposants ou personnalités critiques arrêtés ces derniers mois au Burkina Faso s’allonge. Le coordinateur national du mouvement Servir et non se servir (Sens) a interpellé, le 24 janvier dernier, à l’aéroport de Ouagadougou. Selon un communiqué du mouvement Sens, Guy-Hervé Kam a « été enlevé par des hommes en civil et embarqué dans un véhicule banalisé vers une destination inconnue ».
« Il est nécessaire et urgent de tout mettre en œuvre afin que la lumière soit faite sur cet énième enlèvement extrajudiciaire », a poursuivi le communiqué. Selon la presse locale, Guy-Hervé Kam est une figure de l’insurrection populaire contre le régime de Blaise Compaoré, en 2014, et il a été impliqué dans la défense des victimes du coup d’État manqué de 2015123. Ses proches n’ont pas eu de ses nouvelles depuis son arrestation.
Pour beaucoup d’observateurs, les arrestations des opposants ou personnalités critiques, ces derniers mois au Burkina Faso, sont le signe d’une crise politique et sociale dans le pays, confronté à une insécurité croissante et à une contestation du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir par un coup d’État en septembre 2022.
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