Les producteurs burkinabés cultivent entre 25 et 30 kg de fraises, notamment des variétés Selva et Camarose, tous les trois jours sur des parcelles d’environ 300 m². La production nationale est estimée à 2 000 tonnes par an. Pendant la saison de production, le prix du kilo de fraises peut atteindre 3 000 FCFA (environ 4,5 euros), un coût élevé par rapport à d’autres fruits et légumes, mais qui reflète la rentabilité de cette culture.
Selon le Programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat agricole, le chiffre d’affaires de la campagne 2019-2020 de la fraise au Burkina Faso s’élevait à plus de 2 milliards de francs CFA. Les producteurs alternent la culture de fraises et de céréales, privilégiant pour les fraisiers des sols argileux qu’ils labourent manuellement, tout en produisant eux-mêmes leurs semences. L’irrigation se fait par aspersion à l’arrosoir, permettant une gestion simplifiée de l’eau.
La culture de la fraise au Burkina Faso s’est révélée être une activité hautement rentable, à la fois pour les producteurs et pour les revendeurs, offrant des opportunités économiques considérables et nourrissant de nombreuses familles. Toutefois, la filière nécessite un encadrement plus strict et une formation adéquate des producteurs aux bonnes pratiques agricoles. Le succès de cette culture pourrait devenir un modèle pour d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Burkina Faso et le Sénégal, qui se positionnent déjà comme des pionniers dans la production de fraises dans la région.
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