BURKINA FASO : LA HAUSSE DU PRIX DE L’OR, UNE AUBAINE ÉCONOMIQUE

Autrefois perçu comme un pays aux ressources naturelles limitées, le Burkina Faso s’est progressivement affirmé comme une nation minière, avec l’or en tête de ses exportations.

Le secteur minier constitue aujourd’hui l’un des piliers de l’économie burkinabè. En 2023, la production aurifère a généré des revenus colossaux, atteignant 2 154,83 milliards de francs CFA, avec une contribution directe de 529 milliards de francs CFA au budget national, légèrement en baisse par rapport aux 540 milliards de 2022.

La flambée des cours de l’or a joué un rôle déterminant dans cette dynamique. Depuis le début de l’année, le prix de l’or a grimpé de 30%, culminant à un niveau record de 2 686 dollars l’once en septembre. Ce bond a entraîné une hausse des revenus du secteur de 26% en glissement annuel, atteignant 123,76 millions de dollars.

Une part significative des bénéfices réalisés par les sociétés minières sera reversée au gouvernement burkinabè, dans le cadre de la redevance minière.

Le président Ibrahim Traoré a annoncé une plus grande implication de l’État dans le secteur minier. Cette année, le Burkina Faso a racheté les mines d’or de Boungou et de Wahgnion, précédemment exploitées par Endeavour Mining. La Société de participation minière du Burkina et l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire sont en voie d’acquérir d’autres mines d’or, renforçant ainsi le contrôle national sur ce secteur stratégique.

Cependant, la hausse des revenus du gouvernement et des producteurs d’or dépendra étroitement de l’évolution de la production aurifère dans les années à venir.