BURKINA : UNE RÉCOLTE CÉRÉALIÈRE PROMETTEUSE POUR 2024/2025

Au Burkina Faso, les céréales locales constituent l’essence de l’alimentation des populations, et la campagne agricole 2024/2025 s’annonce particulièrement favorable. Lors du dernier du Conseil des ministres, le gouvernement a dévoilé des prévisions optimistes pour la production céréalière, qui devrait atteindre 6 077 227 tonnes, marquant une hausse significative par rapport à la campagne précédente.

Une production en forte croissance

Le chiffre annoncé représente une augmentation de 18 % par rapport à l’année dernière, où 5,1 millions de tonnes avaient été récoltées. Cette amélioration s’inscrit également dans une dynamique de croissance continue, avec un gain de 21,4 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le climat favorable a joué un rôle clé dans cette performance : une pluviométrie plus qu’acceptable dans la majorité des régions, avec des écarts limités dans certaines zones.

Une abondance qui pourrait transformer le paysage alimentaire

Avec des prévisions aussi élevées, le pays s’apprête à couvrir non seulement ses besoins en céréales, mais aussi à générer un surplus de production de 11 %. Lors de la campagne précédente, les stocks ne permettaient de couvrir que 97 % des besoins nationaux. Ce bond de production offre ainsi une perspective positive pour la sécurité alimentaire du pays. Cependant, un défi demeure : rendre cette abondance accessible à tous.

Garantir l’accès pour tous

Pour éviter toute crise d’approvisionnement et garantir des prix abordables, le ministre de l’Agriculture, Ismaël Sombié, a indiqué que des mesures strictes sont mises en place. L’exportation de céréales sera interdite pour assurer la disponibilité des stocks à l’intérieur du pays. Par ailleurs, des efforts seront déployés pour renforcer la capacité de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) et mieux contrôler les prix.

Un espoir pour les producteurs et consommateurs

Les principales céréales cultivées au Burkina Faso sont le sorgho, le maïs, le millet et le riz. La production abondante de ces denrées vitales pourrait offrir un soulagement bienvenu à une population qui fait face à divers défis économiques et environnementaux. Les autorités et les producteurs espèrent que cette récolte fructueuse favorisera un meilleur équilibre entre l’offre et la demande, tout en consolidant la sécurité alimentaire du pays.

Si les prévisions se confirment, cette campagne agricole pourrait bien marquer un tournant pour l’agriculture burkinabé, offrant à la population un accès plus large à ses ressources naturelles et une meilleure stabilité dans la gestion de ses stocks alimentaires.