Le gouverneur de la Banque centrale été limogé un an à peine après sa nomination. Dieudonné Murengerantwari est actuellement entendu par le SNR, le Service national de renseignement qui dépend directement du président Évariste Ndayishimiye.
« Atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale, corruption passive, blanchiment d’argent, détournement des biens publics… », sont autant de faits reprochés au gouverneur de la Banque centrale, selon un communiqué du procureur général. « Cette qualification des faits reste provisoire », a précisé Léonard Manirakiza. L’ex-gouverneur, qui avait été nommé à ce poste en août 2022 pour un mandat de cinq ans.
Un mal profond
La situation des malversations économiques au Burundi est préoccupante, selon l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome). L’ONG dénonce notamment des cotisations et des contributions financières récurrentes exigées par les pouvoirs publics, les détournements de fonds destinés aux prestataires de services publics, les tricheries dans le secteur de l’éducation et les injustices de tout acabit dont sont victimes des Burundais.
L’Olucome estime également que la corruption et les malversations sont les principales causes des difficultés que connaissent les entreprises publiques, qui sont gérées de manière calamiteuse et frauduleuse.
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