« Tout débat sur l’état de santé du président de la République est désormais formellement interdit », a précisé le ministre, ajoutant que des mesures seront prises pour surveiller les médias. Des cellules spéciales seront mises en place pour “suivre et enregistrer toutes les émissions et débats dans les médias privés”, afin d’identifier et de sanctionner les auteurs de propos jugés tendancieux.
Réactions et préoccupations autour de la liberté d’expression
Cette annonce a immédiatement provoqué des réactions vives au sein de la classe politique et dans le monde des médias. Boney Philippe, directeur de la chaîne privée Vision 4, a exprimé ses inquiétudes, évoquant une atteinte à la liberté d’expression et un possible recul démocratique. « Cette mesure soulève de nombreuses questions, notamment sur la transparence et le respect des droits fondamentaux dans notre pays », a-t-il déclaré.
Les autorités camerounaises n’ont pour l’instant pas fourni de détails supplémentaires sur l’état de santé de Paul Biya, qui, à 91 ans, est l’un des plus anciens chefs d’État en exercice dans le monde. Cette interdiction alimente ainsi les spéculations sur sa capacité à diriger le pays, alors que le silence officiel persiste depuis plusieurs semaines.
La décision du gouvernement de surveiller les médias et de restreindre le débat public sur cette question marque un tournant dans la gestion de l’information au Cameroun, posant des défis importants pour les journalistes et les citoyens qui souhaitent s’informer sur l’état de leur chef d’État.
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