La plateforme permet de vérifier l’authenticité des diplômes délivrés par les universités et autres institutions, qu’elles soient publiques ou privées. Elle a été présentée comme un outil clé pour accélérer les procédures administratives. Selon des informations obtenues par Investir au Cameroun, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative disposera d’une interface sécurisée, développée par le ministère de l’Enseignement supérieur, offrant un accès direct aux données des diplômés. Cette interface permettra aux responsables de lancer des requêtes de vérification et d’obtenir rapidement des attestations d’authenticité.
« La plateforme marque une étape cruciale dans l’engagement du gouvernement camerounais en faveur de la transparence et de l’efficacité de l’administration publique. Elle représente un gage de confiance pour les citoyens, les employeurs et surtout les institutions publiques », a déclaré Joseph Le, ministre de la Fonction publique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme de modernisation de la gestion des dossiers d’intégration des personnels de l’État. La fraude aux diplômes, un problème récurrent dans le pays, a entraîné la radiation de plusieurs agents publics au fil des ans. En 2022, près de 1 000 élèves gendarmes ont été exclus pour possession de faux diplômes, et en juin 2024, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a annoncé la détection de 1 312 faux diplômes lors du recrutement pour l’exercice budgétaire de 2024.
L’objectif de cette nouvelle plateforme est non seulement de faciliter les vérifications, mais également de dissuader les pratiques frauduleuses. Elle représente un pas décisif dans la lutte contre la falsification des documents académiques au Cameroun, et contribue à renforcer la crédibilité du système éducatif et administratif du pays.
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