CAMEROUN : OUVERTURE DE LA SESSION PARLEMENTAIRE SOUS TENSION

Au Cameroun, la première session parlementaire de l’année s’ouvre ce 11 mars, marquée par le renouvellement des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat. Une routine institutionnelle qui prend cette fois une dimension particulière à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.

Des présidences quasi immuables

À la tête du Sénat depuis sa création en 2013, Marcel Niat Njifenji, 90 ans, devrait être reconduit à son poste, consolidant ainsi sa place de deuxième personnalité de l’État et potentiel successeur constitutionnel en cas de vacance du pouvoir. À l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, en poste depuis 33 ans et fervent soutien de Paul Biya, devrait également prolonger son règne, sauf surprise majeure.

L’opposition tente d’imposer le débat électoral

Avec seulement seize députés issus de quatre partis, l’opposition parlementaire entend profiter de cette session pour relancer le débat sur la réforme du code électoral. Une bataille difficile face au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), qui détient une écrasante majorité. En janvier, Paul Biya s’était dit ouvert à la discussion, mais aucun engagement concret n’a suivi. Pour l’opposition, cette session pourrait être l’une des dernières occasions d’infléchir la position du pouvoir avant le scrutin présidentiel.