Un savoir-faire en péril
Aux Comores, la fabrication du kofia est un art maîtrisé par des artisanes qui travaillent à la main ou à la machine avec une minutie exceptionnelle. Chaque pièce est le fruit d’un long travail, justifiant son prix élevé. Mais cette tradition est aujourd’hui fragilisée par l’arrivée massive de copies industrielles “Made in China”, vendues à bas prix et difficilement distinguables du véritable kofia par un œil non averti.
Un marché inondé par la contrefaçon
Sur le marché comorien, la contrefaçon s’impose progressivement, attirant les acheteurs en raison de son prix bien inférieur à celui du kofia artisanal. “Seuls les connaisseurs peuvent encore faire la différence”, confie un vendeur. Pourtant, si le prix est un critère déterminant, la qualité l’est tout autant. “Le kofia fait main est plus beau et plus résistant, mais il est aussi plus cher, car il reflète un savoir-faire qui se perd”, explique une artisane.
Face à cette concurrence déloyale, les artisans comoriens s’inquiètent pour l’avenir de leur métier. La prolifération des copies menace non seulement l’économie locale, mais aussi l’identité culturelle d’un peuple fier de son patrimoine. Pour ces créateurs, préserver le kofia, c’est protéger un pan essentiel de l’histoire et de l’élégance comorienne.
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