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CÔTE- D'IVOIRE : FLÉAU DE PRÊTS À L'USURE !

Il se passe bien de choses au pays d'Alassane Dramane Ouattara. Où des personnes, semble- t- il, fortunées, communément appellées "margouillats", se sont organisées pour appâter et faire emprisonner ceux de leurs clients qui n'honorent pas leurs dettes.
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Cela se passe au vu et au su des autorités compétentes pourtant au courant que ces prêts à l'usure ne respectent pas le taux annuel effectif global auquel on se réfère pour apprécier si une offre de crédit est légalement considérée comme excessive.

 

Usant de toutes les pratiques : falsification de documents, faux et usage de faux, les usuriers encore appelés margouillats, ne lésinent pas avec les moyens pour s'en mettre plein les poches.

 

"Le bulletin de salaire a été falsifié, ma pièce d'identité a été falsifiée, il m'ont donné une attestation d'identité falsifiée, Beaucoup de papier ont été falsifiés,  même la date d'entrée à la fonction publique a été falsifiée tout a été falsifié.  

Sur 9 millions de prêts, j'ai pu avoir 900 mille, donc ça veut dire le dixième du prêt, il y a eu tellement de déduction que je n'ai eu que 900 mille" déclare une victime anonyme dont le témoignage a été recueilli par nos confrères de RTI. 

 

Ces victimes donnent du ton, se sentant dans l'incapacité d'honorer des engagements parfois pris dans la contrainte. Rappelons qu'en février 2019, de potentiels fonctionnaires, devant intégrer la gendarmerie nationale, ont été sensibilisés sur ce phénomène. Nous suivons sur le sujet, Jean- Patrick Djakou Nimba, président de l'ONG "Anti- Usure, l'un des formateurs

 

Jean Patrick Djakou Nimba, président de l'ONG Anti-Usure explique qu' "il est important que nous informions tous les fonctionnaires ou alors les futurs fonctionnaires à ne pas rentrer dans ce système, un gendarme qui est victime d'un usurier est toujours en position de corruptibilité ".

 

On note cependant que l'Assemblée nationale ivoirienne a, en juillet 2014, revisité une loi portant répression des prêts à l'usure en conformité avec la loi adoptée en 1978 par le Conseil de l'Union monétaire ouest- africaine (UEMOA), visant à protéger tout emprunteur des pratiques usuraires.

 

En dépit des mesures prises pour freiner le phénomène, près de 72000 fonctionnaires en sont encore victimes selon l'ONG EFAD, Organisation de la société civile engagée dans la lutte contre les prêts à l'usure.

Par joyce AKOMA Pour MEDIA AFRIQUE NEWS
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