CÔTE D’IVOIRE : UNE FEUILLE DE ROUTE POUR RELANCER LA FILIÈRE NOIX DE COCO

En Côte d’Ivoire, la culture du cocotier représente une source de revenus essentielle pour les populations du littoral. Cependant, la filière a connu un déclin marqué, avec une chute de 70 % de la production en trente ans, passant de 406 000 tonnes en 1986 à 125 565 tonnes en 2024. Ce recul a rétrogradé le pays du premier au cinquième rang des producteurs africains.

Pour redynamiser le secteur, les autorités misent sur la régulation, le développement et l’industrialisation. Le Conseil hévéa-palmier à huile assurera désormais la supervision de la filière, avec pour mission d’élaborer un plan de production, de garantir le respect des normes de qualité, de mettre en place un système de prix équitable et de favoriser la transformation locale.

Malgré la baisse des volumes, les exportations de produits dérivés ont généré 9,2 milliards de francs CFA (14,8 millions de dollars) en 2023. Or, les experts estiment le potentiel économique du secteur à 60 milliards de francs CFA (96,8 millions de dollars), révélant ainsi d’importantes opportunités inexploitées.

Dans cette dynamique, le gouvernement a officialisé, le 5 décembre 2024, l’adhésion de la Côte d’Ivoire à la Communauté internationale de la noix de coco (ICC), faisant du pays le premier en Afrique de l’Ouest et le deuxième sur le continent, après le Kenya, à rejoindre cette organisation. Une avancée stratégique pour relancer la filière.