Des réformes électorales au cœur des revendications
L’objectif de Cap Côte d’Ivoire est d’obtenir des garanties de transparence pour le scrutin à venir. Parmi ses principales revendications figurent :
• Une révision de la liste électorale,
• La publication des résultats bureau de vote par bureau de vote,
• Un audit de la liste électorale.
« Nous voulons nous battre pour des réformes qui garantiront une élection crédible, transparente et sans violence », a déclaré Dominique Traoré, vice-président du MGC.
Vers un candidat unique de l’opposition ?
Si cette nouvelle alliance marque un tournant dans la recomposition politique ivoirienne, une question demeure : présentera-t-elle un candidat unique face au pouvoir ?
Interrogé sur cette possibilité, Soumaïla Bredoumy, porte-parole du PDCI-RDA, reste prudent : « Les modalités de participation seront débattues au sein de la plateforme ».
Une absence remarquée : le PPA-CI de Laurent Gbagbo
Un acteur majeur manque toutefois à l’appel : le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo. Selon Sébastien Djédjé Dano, président exécutif du parti, celui-ci privilégie une autre stratégie : « Nous travaillons sur l’appel à l’union de l’opposition lancé par Laurent Gbagbo en juillet dernier à Bonoua ».
Une triangulaire qui pourrait fragiliser le parti au pouvoir
Pour l’analyste politique Geoffroy Julien Kouao, cette nouvelle dynamique recompose le paysage électoral ivoirien en trois grands blocs :
1. Le RHDP du président Alassane Ouattara,
2. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo,
3. La nouvelle coalition menée par le PDCI-RDA.
« Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette triangulaire pourrait affaiblir le parti au pouvoir en cas de second tour », estime le politologue.
Avec cette alliance inédite, l’opposition ivoirienne tente de se structurer face au RHDP, au pouvoir depuis 2011. Mais son efficacité dépendra de sa capacité à surmonter ses divisions et à présenter un front uni face à un adversaire solidement implanté.
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