Les moustiques, appelés Friendly Mosquitoes, sont porteurs d’un gène létal qui empêche les femelles de survivre jusqu’à l’âge adulte. Ce mécanisme perturbe leur cycle de reproduction, réduisant ainsi la population de moustiques capables de transmettre le parasite Plasmodium.
Depuis mai 2024, environ 40 000 moustiques modifiés sont relâchés chaque semaine dans des zones ciblées de Djibouti. L’objectif principal est de contrôler Anopheles stephensi, une espèce invasive responsable de la propagation rapide du paludisme dans la région. Si cette méthode s’avère efficace, elle pourrait réduire de manière significative le nombre de cas de paludisme, une maladie qui continue de tuer des centaines de milliers de personnes chaque année en Afrique, notamment des enfants de moins de 5 ans.
Les premiers résultats de cette expérimentation sont attendus pour la mi-2025. Les chercheurs espèrent que cette initiative offrira une solution durable à un problème de santé publique majeur. Déjà, d’autres pays lourdement affectés par le paludisme observent avec intérêt cette stratégie, qui pourrait être reproduite ailleurs.
Cependant, cette approche soulève des questions éthiques et écologiques. La modification génétique, bien que prometteuse, suscite des inquiétudes quant à ses effets à long terme sur les écosystèmes locaux. Les autorités djiboutiennes et leurs partenaires scientifiques s’efforcent d’apaiser ces préoccupations en mettant en avant l’urgence sanitaire et les bénéfices potentiels de cette démarche.
Pour les communautés les plus touchées, ce programme représente un espoir tangible d’un avenir où le paludisme ne serait plus une menace constante.
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