Un Premier ministre sous pression judiciaire
Cependant, cette nomination s’accompagne d’une ombre judiciaire. François Bayrou reste sous le coup de l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem. Relaxé en février dernier, il devra comparaître une nouvelle fois après l’appel du parquet contre cette décision. La date du procès en appel n’a pas encore été fixée, mais s’il devait se tenir pendant son mandat, Bayrou deviendrait le premier Premier ministre en exercice à être jugé.
Une mission de rassemblement politique
L’entourage du président Macron a précisé que François Bayrou aura pour tâche essentielle de dialoguer avec les forces politiques, à l’exception du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI). L’objectif est de créer les conditions nécessaires à la stabilité politique et à une action gouvernementale efficace.
« Le nom de François Bayrou s’est imposé ces derniers jours comme le plus consensuel », confie une source proche de l’Élysée. « À l’issue des consultations, le maire de Pau est apparu comme la personnalité la mieux placée pour assurer l’unité et former un gouvernement d’intérêt général, tel que souhaité par le président lors de son allocution après la censure de Michel Barnier. »
Un mandat sous haute surveillance
François Bayrou devra donc relever un double défi : restaurer une stabilité politique en rassemblant les forces modérées du paysage politique français, tout en surmontant une situation judiciaire qui pourrait fragiliser son mandat. Ce pari audacieux reflète la volonté d’Emmanuel Macron de réinventer sa stratégie gouvernementale face aux turbulences politiques et sociales actuelles.
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