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GABON : « IL Y A TOUJOURS EU DES MORTS À LA PROCLAMATION» DIXIT G. FOUMBOULA

Le ministre gabonais de l’Intérieur et de la Sécurité a été auditionné par les députés le 10 juin sur les contours de l’organisation des prochaines élections au Gabon. Un projet de loi qui ne trouve pas l’assentiment de l’ensemble des parlementaires, notamment le député Geoffroy Foumboula Libeka, qui déclare que « À chaque fois que les élections ont été confiées au ministre de l’Intérieur, il y a toujours eu des morts à la proclamation. »
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Après la dissolution du Centre Gabonais des Élections, le Comité de la Transition pour la restauration des Institutions a décidé de confier à nouveau les opérations du processus électoral au ministère de l’Intérieur. À cet effet, Hermann Immongault, chargé de ce département ministériel, a présenté aux parlementaires le projet de loi y relatif, qui confère au dit ministère les pleins pouvoirs pour gérer toutes les élections en République gabonaise.

Cependant, au cours de son audition au Palais Léon Mba, les débats ont créé une scission au sein du parlement. L’honorable Geoffroy Foumboula Libeka s’insurge contre la méthode adoptée par Hermann Immongault.

« Nous trouvons indécent qu’en pleine transition, le ministre de l’Intérieur soit porteur de ce projet. C’est une insulte à l’endroit de notre combat civique et, en tant qu’acteur de la société civile, car c’est sur la question des élections que la vie des Gabonais s’est toujours jouée. Sur 162 articles, vous supprimez 37 et vous en modifiez 35. C’est jouer avec la vie des Gabonais. Nous allons répondre au ministre Hermann Immongault de la manière la plus ferme », a indiqué le député de la transition.

Certains députés ont déploré le temps insuffisant qui leur a été accordé pour prendre connaissance du contenu et des différentes phases du projet de code électoral révisé. Geoffroy Foumboula Libeka estime que la présence du ministre de l’Intérieur à l’hémicycle semble avoir été précipitée. Selon lui, l’organisation d’un référendum est un préalable.

Après une journée de contradictions entre les députés, le président de l’Assemblée nationale a décidé de mettre en place une sous-commission chargée d’examiner le texte en profondeur. Les commissaires disposent d’une dizaine de jours pour rendre leur copie.

Par Pierre Essono Pour MEDIA AFRIQUE NEWS
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