Selon des informations relayées par nos confrères de Radio France Internationale (RFI), la fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba était poursuivie par le Parquet national financier (PNF) pour « avoir accepté d’intervenir en faveur de la société d’ingénierie française Egis Route dans l’attribution de marchés publics, contre la promesse de 8 millions d’euros de rétrocommissions » soit 5,2 milliards de FCFA. Des accusations rejetées en bloc par l’ancienne directrice de cabinet d'Omar Bongo.
Tout au long de son procès, elle avait argué que sa position auprès de son petit-frère, le président déchu Ali Bongo Ondimba, ne lui permettait pas d’avoir une aussi grande influence qu’on le laisse entendre. Elle avait indiqué que sa fonction de « Haute représentante personnelle du président de la République » n’était « qu’honorifique » et qu’elle n’était pas « un agent public étranger ».
Pascaline Mferi Bongo avait, toutefois, reconnu qu’elle touchait une rémunération pour cette fonction et avait reçu un représentant d’Egis Route dans son bureau, au Palais présidentiel de Libreville, fin novembre 2009. Pour autant, le parquet estime que « l’absence de perception effective » de ces huit millions « n’ôte rien au caractère initial de corruption ».
Ce lundi 22 avril 2024 Pascaline Bongo a été relaxée. Aucune charge n’a été retenue contre cette dernière, qui n’était pas présente à l’audience, rapporte Radio France international (RFI). À noter que d’autres prévenus, notamment trois anciens cadres supérieurs d’Egis Route, l’homme d’affaires gabonais Franck Ping et l’avocate Danyèle Palazo-Gauthier, amie et ex-conseil de Pascaline Bongo ont également été relaxés dans cette affaire.
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