Dans le but de promouvoir l’inclusion financière des ménages en lien avec les exigences réglementaires communautaires relatives aux systèmes et moyens de paiement, le Gabon a entamé depuis 2013 le processus de bancarisation des agents publics qui permet aux usagers, d'accéder aux services financiers numérisés par des moyens de paiement modernes et souples pour faciliter l’octroi de crédit à la consommation, la sécurité de paiement
96% des fonctionnaires déjà bancarisés !
Sur les 103 700 fonctionnaires recensés dans le pays, 4100 agents restent à bancariser. Parmi eux, près de 3900 touchent régulièrement des bons de caisse aux différents guichets du Trésor de Libreville ou de sa périphérie. Selon une source autorisée dudit ministère, toutes les précautions ont été prises « En bancarisant ces agents qui n’ont aucune difficulté à trouver une banque à proximité de chez eux, nous pourrons atteindre un taux de bancarisation de 99% » a-t-elle indiqué. En élargissant cette opération aux chefs de lieux de province, l’objectif de 100% sera quasiment atteint.
Cependant, compte tenu du niveau de pénétration des banques commerciales dans l’arrière-pays, ce processus peut à juste titre être perçu comme problématique pour certains de nos administrés qui n’ont pas d’établissements bancaires à proximité de leur lieu de résidence. À cet effet, le ministère de Budget et des Comptes publics rassure ses concitoyens que toutes les dispositions seront prises afin de satisfaire tout le monde.
Les retraités bancarisés à hauteur de 80%
S’agissant du cas spécifique des retraités et conscient des contraintes d’accessibilité des agents aux guichets des banques dans l’arrière-pays, leur taux de bancarisation à fin octobre 2023 est d’environ 80%. De plus, le ministère des comptes publics précise que la population concernée par l’opération de bancarisation porte sur les bénéficiaires pensionnés percevant plus de 150 000 FCFA par mois et résidant dans les zones bancarisées. Conscient des contraintes d’accessibilité des agents aux guichets des banques dans l’arrière-pays, nous procéderons prioritairement à l’enrôlement des populations répondant à ce critère, vivant dans le grand Libreville et dans les chefs-lieux de province bancarisés. Par ailleurs, les services du Trésor maintiendront les dispositifs en œuvre actuels dans les zones reculées pour continuer à servir nos compatriotes qui n’ont pas de banque ou d’établissement de microfinance à proximité de leur lieu de résidence, notamment les personnes âgées, retraitées.
Dans le cadre des échanges, l’opération s’étendra dans les zones les plus reculées dans lesquelles les établissements bancaires et de microfinance ne sont pas encore installés. Les partenaires du système bancaire pour la mise en œuvre de cette mesure, des concessions importantes ont déjà été actées, notamment sur la collaboration entre l’État, les banques et les établissements de microfinance. Cette opération a déjà permis d’obtenir de ces établissements des concessions importantes, c'est-à-dire sur les frais de tenus de compte (agios) supprimés dans de nombreux établissements partenaires.
Pour ce faire, le ministère des Comptes Publics par le biais de ces différents services dit ne ménager aucun effort pour la mise en œuvre de cette mesure afin de s’assurer de la prise en compte des conditions particulières d’accueil de cette population fragile. Toutefois, au cours de l’année 2024, le ministère des Comptes publics examinera la possibilité d’offrir d’autres moyens de paiement innovants et plus accessibles pour les populations.
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