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GUINÉE : DES MÉDIAS FERMÉS, PLUSIEURS EMPLOYÉS AU CHÔMAGE

Les autorités de la transition en Guinée ont procédé, le 22 mai dernier, au retrait des licences des principaux grands médias du pays, entraînant leur fermeture. Aucune raison officielle n’a été donnée pour justifier cette décision radicale. Trois mois après la fermeture de Djoma Média (Radio et TV), Hadafo Médias (Espace FM et Espace TV), et FIM FM, comment les employés de ces médias vivent-ils cette situation difficile ?
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Tête baissée, mine serrée et visage crispé : voilà l’image des journalistes des médias fermés que nous avons rencontrés, illustrant une carrière professionnelle plongée dans l’incertitude. Les journalistes de Djoma Média, FIM FM, et Hadafo Médias souffrent en silence depuis le 22 mai, date à laquelle leurs médias ont été fermés par les autorités de la transition, les plongeant dans le chômage.

« C’est très difficile de joindre les deux bouts, de gérer la famille, de payer les frais de location de nos logements », se lamente Mohamed Lamine Touré, chef du service des sports à Djoma Médias. Dans le même sens, Ibrahim Kalil Diallo, présentateur à FIM FM, souligne : « On est devenu comme des mendiants », tandis que Mohamed Lamine Kaba, journaliste reporter d’images à Djoma Média, déclare : « On ne peut pas finir de décrire les conditions dans lesquelles nous vivons actuellement. »

Sans travail, il n’y a pas de salaire. Mohamed Lamine Kaba, qui s’apprête à célébrer le baptême de son enfant, en fait les frais. Comme si cela ne suffisait pas, son nouveau-né peine à téter. Lorsqu’il se rend à la pharmacie pour acheter des produits, il se retrouve dans l’incapacité de payer la facture, qui est plus élevée que prévu.

« Un père de famille… On te tend une facture de cent cinquante mille francs guinéens, et tu n’as même pas cent mille pour payer le produit. C’est triste… », confie-t-il avec amertume.

Entre difficultés économiques et carnets d’adresses désormais moins étoffés, ces anciens salariés des trois principaux grands médias audiovisuels du pays vivent sans doute le pire moment de leur vie.« On vit grâce à de petites assistances venant d’amis », se confie Ibrahim Kalil Diallo. « Sur le plan relationnel, on arrivait à s’en sortir (lorsque les ondes de ces médias étaient brouillées et les chaînes retirées des bouquets de diffusion, NDLR) avec des déplacements à l’international pour couvrir des événements. Mais maintenant, ce n’est plus possible », déplore Lamine Touré.

Une fermeture assumée par l’État, laissant les locaux de ces médias dans un état d’abandon et de désolation.

Par Alpha Oumar Diallo Pour MEDIA AFRIQUE NEWS
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