Le 8 août, les rues de Nairobi ont une fois de plus été le théâtre de ces manifestations. Des milliers de Kényans ont exprimé leur colère contre les politiques économiques du président Ruto, lesquelles sont perçues comme étant à l’origine de l’aggravation des conditions de vie. Cependant, la journée a rapidement dégénéré en affrontements violents entre les manifestants et les forces de l’ordre. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les foules, et plusieurs manifestants ont été interpellés. L’AFP rapporte que plusieurs journalistes, présents pour couvrir l’événement, ont également été blessés.
Phil Chetwynd, directeur de l’information à l’AFP, a fermement condamné ces attaques contre les journalistes. « Il est totalement inacceptable que des journalistes, clairement identifiables comme tels, soient pris pour cible alors qu’ils exercent leur métier », a-t-il déclaré.
Malgré le retrait par le président Ruto d’un projet de loi controversé qui visait à introduire de nouvelles taxes, les manifestations se poursuivent, illustrant le profond malais qui règne au sein de la population kényane. Le mécontentement semble dépasser les simples revendications fiscales, mettant en lumière un fossé grandissant entre le gouvernement et les citoyens.
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