Des milliers de Kenyans sont descendus dans la rue pour protester contre les violences faites aux femmes, 14 d’entre elles ayant été tuées depuis le début de l’année. Elles subissent les pires atrocités, certaines sont enlevées et torturées avant d’être assassinées. À l’exemple d’une étudiante qui a été « démembrée et décapitée », sa tête a été découverte dans un barrage. Avant elle, une jeune dame venait également d’être tuée, son corps a été retrouvé avec plusieurs coups de couteaux dans son appartement.
Cette manifestation contre le féminicide revêt une grande importance, et elle est d’ailleurs la plus grande, jamais organisée dans le pays. Des pancartes avec des messages forts étaient portées par les manifestants, en colère dans les rues de plusieurs villes. On pouvait il n’y lire « rien ne justifie de tuer des femmes ».
À Nairobi, la capitale kényane, des gens portaient des t-shirts sur lesquels était inscrit les noms des victimes. « Arrêtez de nous tuer » scandaient les femmes pendant la marche. La foule s’interrogeait sur le silence de la représentante parlementaire des femmes, Esther Passaris, face à la vague de meurtres, lui criant « où étiez-vous ? », « rentrez chez vous », refusant qu’elle s’adresse à elle.
« Un pays n’est pas jugé sur la façon dont il traite les riches, mais sur la façon dont il prend soin des faibles et des vulnérables » a déclaré Eric Theuri, président de l’ordre des avocats du Kenya.
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