KENYA: VERS LA PRIVATISATION DE 35 ENTREPRISES PUBLIQUES

Au moment où le Kenya connaît des problèmes de trésorerie et éprouve des difficultés à mobiliser de nouveaux capitaux sur les marchés financiers, le gouvernement envisage céder plusieurs dizaines d’entreprises étatiques aux investisseurs privés.

William Ruto, le président kényan, a annoncé ce jeudi 23 novembre, l'intention du gouvernement de privatiser 35 entreprises publiques. Les autorités étudient également l'ouverture du capital de 100 autres. 

En octobre dernier, le pays a promulgué une loi ayant pour but de simplifier le processus de désengagement de l’Etat du secteur productif. 

“Nous avons identifié les 35 premières sociétés d’Etat qui seront cédées au secteur privé. Nous en avons près d'une centaine d'autres dont la privatisation est en cours d’examen par le gouvernement en collaboration avec des conseillers financiers”, a-t-il déclaré dans son discours lors de la cérémonie d'ouverture de l’Assemblée annuelle de l'Association des bourses africaines qui se déroule Nairobi la capitale kenyane.

Pour plusieurs économistes, la cession des parts de l’Etat dans les entreprises publiques résulte des difficultés financières que traverse le pays. 

Selon les chiffres du Trésor, la dette publique s'élevait à environ 10,100 milliards de shillings (64,4 milliards d'euros) fin juin soit deux tiers du produit intérieur brut.

Le 20 novembre, la Banque mondiale a annoncé prévoir un soutien de 12 milliards de dollars pour le Kenya pour les trois prochaines années. 

Quelques jours plus tôt, le 16 novembre, c’est le Fond monétaire international qui annonçait pouvoir accorder un prêt de 938 millions de dollars au Kenya. 

Pour tenter de réduire le déficit et la dette, William Ruto et son gouvernement ont initié un projet de lois très impopulaires comprenant de nombreuses taxes censées rapporter 289 milliards de shillings soit 2 milliards d'euros d’ici 2024.