Organisé sous l’égide du gouvernement libyen et de l’Autorité générale du cinéma, du théâtre et des arts, le festival s’inscrit dans une démarche de promotion du septième art, malgré les difficultés persistantes que connaît ce secteur en Libye.
Parmi les participants, Mohamad Masli, jeune réalisateur libyen, a évoqué l’importance des thèmes qu’il aborde dans ses œuvres, souvent centrés sur des problématiques humaines et sociales. « Ce qui m’importe, c’est de raconter les histoires des gens, des histoires humaines. J’ai donc choisi de me concentrer sur le cinéma documentaire, qui traite de questions sociétales et des droits. Mes deux derniers courts métrages abordaient des sujets liés aux droits, notamment les lacunes des lois en Libye. J’espère que les responsables libyens prêteront attention à ces problématiques après avoir visionné mes films. »
Son dernier court métrage, Héroïne, finalisé il y a cinq mois, soulève des questions sur les droits des femmes handicapées en Libye. Il dénonce notamment une mesure discriminatoire qui annule la subvention accordée aux femmes handicapées dès lors qu’elles se marient, sous prétexte que leur mari peut désormais les soutenir. « Je questionne cette situation : est-ce que le mariage va abolir leur handicap ? », s’interroge Mohamad Masli.
Selon lui, la création artistique en Libye souffre d’un manque de liberté, et c’est pour cette raison qu’il a choisi de s’engager dans la réalisation de documentaires pour traiter de sujets sociétaux sensibles, espérant ainsi ouvrir un dialogue sur ces problématiques.
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