Symbole de l’économie agricole malgache, la vanille accuse une baisse de 45 % des recettes à l’exportation au premier trimestre 2025, par rapport à la même période l’année précédente. Si le prix moyen s’est maintenu autour de 47 dollars US le kilo, le volume des ventes s’est effondré face à une offre mondiale excédentaire. En mars, les autorités locales faisaient état de plus de 1 000 tonnes de vanille en stock sur le territoire, en attente d’acheteurs.
L’incertitude demeure également sur le plan diplomatique. Le secteur, dont 70 % des exportations sont destinées aux États-Unis, reste suspendu aux négociations entre Antananarivo et l’administration Trump. Objectif : faire définitivement lever les droits de douane de 47 %, décidés début avril mais pour l’instant gelés.
Le clou de girofle connaît lui aussi une mauvaise passe. Les exportations ont été divisées par deux en valeur, principalement à cause d’une baisse de la production nationale due aux conditions climatiques défavorables.
Dans ce contexte morose, seul le cobalt tire son épingle du jeu, avec une hausse de 28 % des exportations en valeur sur un an. Un soulagement partiel pour une économie vulnérable, dont la balance commerciale dépend fortement de quelques produits de rente.
Cette conjoncture défavorable souligne la nécessité pour Madagascar de diversifier ses débouchés et d’investir dans la résilience de ses filières agricoles, face aux incertitudes climatiques et géopolitiques croissantes.
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