L’annonce du report du scrutin présidentiel n’a pas calmé les ardeurs de l’opposition qui réfute toujours la candidature du président Andry Rajoelina et dénonce un coup d'État constitutionnel. Celle-ci a promis, le 13 octobre, de maintenir la pression dans la rue malgré l’annonce du report du scrutin d’une semaine. « Il ne faut pas abandonner, il faut aller jusqu’au bout », a déclaré l’ex-président et candidat à l’élection, Marc Ravalomanana, lors d’une manifestation à Antananarivo.
L’élection, à laquelle le président sortant Andry Rajoelina est candidat, se prépare depuis plusieurs semaines dans un climat qui ne cesse de se dégrader. L’opposition dénonce une machination du pouvoir pour favoriser Rajoelina et a appelé quasi quotidiennement à protester depuis le début du mois.
La Haute Cour constitutionnelle (HCC), plus haute juridiction du pays, a ordonné, le 12 octobre, le report du premier tour de la présidentielle, initialement prévue le 9 novembre, au 16 novembre. Le second tour est maintenu au 20 décembre.
Cette décision est survenue après la blessure au visage d’un candidat : Andry Raobelina, président du parti Agir, rénover, bâtir (ARB). Ce dernier a reçu un éclat de grenade lacrymogène lors d’un rassemblement de l’opposition dispersé par les jets de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. L’élection se tiendra-t-elle malgré tout ? Ambiance, ambiance…
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