Ce texte de loi va au-delà des mesures strictes initialement souhaitées par le président Andry Rajoelina. Jusqu’à présent, les auteurs de viols sur mineurs risquaient la réclusion à perpétuité, une sentence rarement appliquée. Désormais, la castration est envisagée comme une solution pour dissuader les agresseurs et prévenir la récidive, plaçant Madagascar parmi les rares pays au monde à adopter une telle mesure irréversible.
Cependant, cette loi suscite de vives critiques tant au niveau national qu’international. De nombreuses voix, dont celles d’Amnesty International et d’anciens représentants de l’Union européenne, dénoncent une pratique « cruelle, inhumaine et incompatible avec les normes internationales relatives aux droits humains ».
Le décret d’application, pris en toute discrétion le 27 août, n’a pas encore été rendu public. Entre-temps, plusieurs individus accusés de viols sur mineurs attendent leur sort dans les prisons malgaches.
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