La route est la chose la moins partagée sur la Grande Île, qui a longtemps privilégié la desserte aérienne intérieure à la construction d’un réseau routier digne de ce nom. Sur 50.000 kilomètres de routes existant à Madagascar, seuls 30.000 sont réellement praticables, dont moins de 6000 sont bitumées; le reste étant constitué de pistes de terre, pour la plupart fermées pendant la saison des pluies.
Pour rectifier le tir, le président Andry Rajoelina, candidat à sa succession, avait annoncé en juillet dernier son intention de lancer un vaste programme de réhabilitation de plusieurs axes de la capitale, ainsi que quelques tronçons de routes nationales 2,4 6 et 7. Une déclaration aux allures de promesse électorale, aucun détail n’ayant été fourni, ni sur le financement ni sur la livraison des chantier.
Quoi qu’il en soit, les principaux bailleurs du pays, s’enthousiasment déjà. La Banque mondiale, notamment, a déjà décaissé 400 millions de dollars pour la rénovation en cours de routes essentielles à une meilleure connectivité de l’intérieur de l’île, comme la RN10, dans le Sud-ouest, ou la RN31 dans le Nord-ouest.
Le vœu pieu des populations
《L’institution voit même plus loin : elle prépare, pour 2024, le lancement d’un programme de 1 milliard de dollars sur 10 ans pour développer le secteur des transports malgache》, a révélé Jeune Afrique dans un article publié le 8 octobre dernier. Cet horizon se tracera-t-il avec Andry Rajoelina à la tête du pays ? En tout cas, les populations aspirent à des routes plus sûres, plus résistantes et plus étendues, qui leur permettent d’améliorer leurs conditions de vie et de participer au développement de leur pays.
Car, en l’état actuel, le réseau routier affecte l’accès aux services sociaux de base, tels que la santé, l’éducation et l’eau potable, ainsi que le développement économique et la réduction de la pauvreté.
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