MADAGASCAR/PRÉSIDENTIELLE : UNE ÉLECTION SOUS TENSION

Les Malgaches votaient ce jeudi , dans le cadre de la présidentielle. Des 13 candidats initialement en lice, y compris le sortant Andry Rajoelina, 49 ans, seuls 3 ont compéti. Qu'à cela ne tienne, l'enjeu reste le taux de participation.

Rien à avoir avec le nombre d'inscrits, plus de 11 millions de personnes , car jusqu'à 17 heures, heure de fermeture des bureaux de vote, les populations se présentaient en petit nombre dans les bureaux de vote et traînaient le pas, sans doute parce qu'elles étaient nombreuses à avoir adhéré au discours du  collectif de l'opposition qui a appelé au boycott. 

Dans ce collectif de 10, deux ex- présidents et d'anciens ministres qui dénoncent des manœuvres du pouvoir visant à reconduire Andry Rajoelina et ont en vain réclamé une suspension du processus électoral. Ces derniers ont depuis début octobre, multiplié les appels à manifester dans la capitale Antananarivo, réunissant quelques partisans. Suite à quelques incidents enregistrés la veille du vote, les autorités Malgaches ont imposé un couvre- feu dans la ville. Mais, de l'avis de plusieurs observateurs, la crise politique risque de durer dans l'île. 

Les résultats ne seront pas connus avant au moins une semaine. Andry Rajoelina qui a sillonné le pays en hélicoptère, déployant d'importants moyens pour sa campagne, est sûr selon lui, de l'emporter, il affiche déjà confiant, alors que le second tour, s'il y a second tour, n'aura lieu qu'en décembre prochain.

Rappelons que la crise politique a été déclenchée à Madagascar en juin dernier, lors de la révélation par la presse de la naturalisation française du président de la République en 2014. L'opposition arguait qu'il avait dès lors perdu sa nationalité malgache et ne pouvait donc pas être admis à se présenter à cette présidentielle. Saisie, la justice avait refusé  d’invalider sa candidature.