Dans un communiqué publié le 19 décembre dernier, le ministre des affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, s’est insurgé contre Alger, qui se serait impliqué dans les affaires d’Etat du Mali. Il a désapprouvé l’attitude des autorités algériennes, qu’il accuse entre autres d’avoir échangé avec des séparatistes Touaregs. A la suite de ces accusations, s’en est suivie la convocation de l’ambassadeur algérien au Mali, qui a vivement contesté ces « allégations ». Un action jugée déconvenue pour l’Algérie.
En retour, Alger a fait appel à l’ambassadeur malien en Algérie, afin d’éclaircir la situation, qui met à mal les relations entre les deux Etats. Le ministère des affaires étrangères algérien a rappelé à l’ambassadeur malien, Mahamane Amadou Maiga « qu’historiquement toutes les contributions de l’Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n’a jamais dévié », indique le communiqué officiel. Alger affirme que tout engagement de sa part, rentre dans le cadre de la promotion de la paix et de la stabilité au Mali.
Par ailleurs, la diplomatie algérienne avait préalablement invité « toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger », appel qu’elle renouvelle avec l’espoir que le Mali réponde favorablement.
Cependant, la situation entre les deux Etats pourrait compliquer la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation et de la lutte contre le terrorisme au Mali. Les discordances entre Alger et Bamako peuvent donner suite à des difficultés dans la résolution de la crise diplomatique.
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