Silence coupable des autorités ? Reporters Sans Frontières (RSF) a regretté, le 11 décembre, le silence des autorités à la suite de l’enlèvement de deux journalistes il y a un mois, dans un contexte de violences et de restriction de la liberté de la presse dans le pays.
n effet, le directeur de Radio Coton Ansongo, Saleck Ag Jiddou, et un animateur de la même station, Moustapha Koné, ont été « enlevés » le 7 novembre par « un groupe armé non identifié ». « Alors que l’enlèvement a eu lieu il y a déjà un mois, les autorités maliennes ne se sont toujours pas publiquement exprimées sur cette prise d’otages », précise l’ONG.
Liberté de la presse en danger
Elle demande aux autorités de « prendre en charge cette affaire et de tout mettre en œuvre pour retrouver » les deux journalistes « sains et saufs ». Leur enlèvement porte à quatre le nombre de journalistes de radios communautaires aux mains de ravisseurs au Mali, après ceux de Hamadoun Nialibouly, en septembre 2020 dans la région de Mopti (centre), et Moussa M’Bana Dicko, en avril 2021 à Boni (centre-est), selon RSF.
La liberté de la presse au Mali est en grand danger, en raison de l’insécurité liée à la menace terroriste, de l’instabilité politique et du durcissement de la junte au pouvoir. Les journalistes sont exposés à des risques d’enlèvement, de menaces, de harcèlement, d’arrestation, de suspension ou d’expulsion.
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