Conformément à la volonté des autorités de la transition, qui avaient interdit tout rassemblement en avril dernier, notamment les activités politiques des partis ou des associations, des responsables de l’opposition ont été arrêtés. La raison invoquée est la tenue d’une réunion de la plateforme dite « de la déclaration commune du 31 mars », regroupant la majorité des partis et organisations politiques du pays opposé à la prolongation de la transition. Selon eux, la junte au pouvoir devrait permettre le rétablissement de l’ordre constitutionnel plutôt que la pérennisation de son pouvoir.
Dans un communiqué, la plateforme d’opposition du 31 mars dénonce des arrestations arbitraires et la violation des libertés fondamentales.
« Ces pratiques d’une autre époque […] ne font que confirmer le chemin de la dictature emprunté par les autorités en place dans le seul but de s’éterniser au pouvoir et de réduire au silence toutes les voix démocratiques », déclare le communiqué.
Les leaders de l’opposition arrêtés devraient comparaître devant le procureur dans les jours qui suivent. Parmi les personnes interpellées figurent l’ancien ministre Mohamed Ali Bathily du M5 Mali Kura, Yaya Sangaré de l’Adema, et Moustapha Dicko de l’Adema, chez qui la réunion se tenait. On compte également de hauts dirigeants de partis maliens, dont le Rassemblement pour le Mali (RPM) de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, et le Parti pour le développement économique et la solidarité, héritier de l’ex-président Amadou Toumani Touré.
Pour l’heure, les charges retenues contre eux n’ont pas encore été précisées par les autorités judiciaires.
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