NAMIBIE : NETUMBO NANDI-NDAITWAH, PRETE SERMENT

La Namibie tourne une page historique. À 72 ans, Netumbo Nandi-Ndaitwah est devenue, ce vendredi 21 mars 2025, la première femme présidente du pays. Son investiture, qui coïncide avec la Journée de l’indépendance, marque un tournant politique majeur pour cette nation d’Afrique australe.

Une figure historique au pouvoir

Issue de l’Organisation du peuple de l’Afrique du Sud-Ouest (SWAPO), au pouvoir depuis l’indépendance en 1990, Netumbo Nandi-Ndaitwah a bâti sa carrière sur plus de 40 ans d’engagement politique. Vice-présidente sous le mandat de Nangolo Mbumba, elle a remporté l’élection de novembre dernier avec 57 % des voix. Son parcours, marqué par une formation en URSS dans les années 1970 et un engagement précoce dans la lutte pour l’indépendance, lui confère une stature de femme d’État aguerrie.

Une cérémonie marquée par le soutien africain

La cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence de plusieurs chefs d’État africains, témoignant de l’importance de la Namibie sur la scène régionale. Parmi eux, le président angolais João Lourenço et son homologue congolais Félix Tshisekedi ont salué l’accession au pouvoir de Nandi-Ndaitwah, soulignant la symbolique forte de cet événement. Dans son discours, la nouvelle présidente est revenue sur les fondements historiques de la nation namibienne, tout en esquissant les grandes lignes de son mandat.

Des défis économiques majeurs

À la tête d’un pays de trois millions d’habitants, Netumbo Nandi-Ndaitwah prend ses fonctions dans un contexte économique délicat. Le chômage, qui touche particulièrement les jeunes, figure parmi ses priorités. Son programme met l’accent sur une diplomatie économique proactive, visant à attirer les investissements étrangers et à créer des opportunités d’emploi pour plus de 250 000 jeunes Namibiens.

Avec ce nouveau chapitre politique, la Namibie entre dans une ère inédite, portée par la promesse de réformes et l’espoir d’une gouvernance tournée vers le développement et la stabilité.