En août dernier, le président Alassane Ouattara était ferme. De retour d'un sommet extraordinaire des chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), il avait annoncé la mobilisation de près de 1000 militaires, en vue d'une intervention au Niger. Comme plusieurs de ses pairs de la Communauté, M. Ouattara dénonçait le coup d'État du 26 juillet dernier, ayant renversé Mohamed Bazoum, et militait pour le retour de ce dernier au pouvoir.
La position n'a pas forcément changé, mais des signaux montrent que la Côte d'Ivoire privilégie désormais la voie diplomatique. Nos confrères de Jeune Afrique nous apprenent que la haute hiérarchie militaire ivoirienne incite le président Alassane Ouattara à faire volte-face. Ainsi, début novembre, les 800 militaires apprêtés pour intervenir sur le territoire nigérien ont été démobilisés.
Cependant la situation au Niger demeure asphyxiante pour les populations, le pays étant sous le coup de lourdes sanctions sous-régionales et internationales. Malgré cela, le Comité national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir reste droit dans ses bottes. La junte rejette toutes les demandes de rétablissement de l'ordre constitutionnel formulées par la CEDEAO. L'actuel homme fort du Niger, le Général Abdourahamane Tchiani et ses hommes estiment qu'une période transitoire d'au moins 3 ans est nécessaire.
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