Parmi les personnes visées figurent deux figures majeures de l’ancien gouvernement : Hassoumi Massoudou, ancien ministre des Affaires étrangères, et Alkache Alhada, ancien ministre du Commerce. Le décret de déchéance de nationalité a été signé par le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, qui accuse les sept responsables d’« attentats terroristes » et « d’intelligence avec une puissance étrangère ».
Ce retrait de nationalité s’inscrit dans une série de mesures prises par la junte depuis son arrivée au pouvoir, visant à isoler les anciens dirigeants accusés de collaboration avec des forces étrangères et de compromission de la souveraineté nationale. La diffusion de cette annonce à la télévision publique marque la volonté de la junte de rendre ces sanctions visibles aux yeux du public, renforçant ainsi son discours de lutte contre les menaces « internes » et « externes » pour restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays.
Ces décisions font suite à une série d’arrestations et d’interdictions de sortie du territoire imposées aux proches de l’ancien régime, illustrant la ligne de fermeté adoptée par la junte. Depuis le coup d’État, les nouvelles autorités ont justifié leurs actions par la nécessité de préserver la sécurité nationale et de contrer toute ingérence étrangère. Cependant, ces mesures suscitent également des interrogations sur le respect des droits humains et la gestion de la transition politique dans un pays marqué par des tensions internes et un contexte de forte instabilité régionale.
Alors que le Niger reste sous la surveillance de la communauté internationale, ces décisions de déchéance de nationalité pourraient renforcer l’isolement diplomatique du pays.
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