Cette flambée des prix aggrave la crise inflationniste qui appauvrit une grande partie de la population. Selon le Bureau national des statistiques, l’inflation alimentaire a atteint 41 % en mai 2024, un record. De nombreux Nigérians à faible revenu ont dû réduire leurs repas ou renoncer à des produits tels que la viande, les œufs et le lait. Dans le nord du pays, la situation est encore plus critique, forçant les habitants à consommer du riz de mauvaise qualité, initialement destiné à nourrir les poissons.
La principale cause de cette flambée des prix réside dans la dévaluation du naira, décidée par le gouvernement du président Bola Tinubu. Malgré l’urgence de la situation, le président a écarté l’idée d’un contrôle des prix, préférant miser sur l’incitation à la production agricole nationale. Il a notamment annoncé la commande de 2 000 tracteurs pour renforcer les capacités des agriculteurs.
La hausse des prix des produits alimentaires de base met en lumière l’ampleur de la crise économique au Nigeria et pose un défi majeur à un gouvernement en quête de solutions durables.
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